Une enquête transversale internationale dans 38 pays européens et nord-américains a été réalisée en 2014 au cours de l’étude (HBSC). Cette enquête analyse, tous les 4 ans, les données de comportements de santé des enfants et adolescents d’âge scolaire. Parmi ces données, les difficultés d’endormissement autodéclarées ont été évaluées, à l’aide de l’échelle de Linkert (5 points), ainsi que la durée horaire quotidienne (h/jour) passée à regarder la télévision, des vidéos, DVD (temps d’écran passif) … ou à jouer aux jeux électroniques ou utiliser l’ordinateur (temps d’écran actif).
Sur les 195 668 participants (51 % F/49 % G), âgés en moyenne de 13,6 1,6 ans, environ 24,9 % des filles et 18 % des garçons signalaient des difficultés à s’endormir. Les adolescents qui jouaient aux jeux vidéo plus de 4 h/jour avaient une élévation du risque de 30 % et 38 %, chez les garçons vs les filles, de déclarer des difficultés de sommeil. Une utilisation de l’ordinateur supérieure à 4 h/jour augmentait ce risque à 41 % vs 61 % chez les garçons vs les filles. Dans la même veine mais de façon plus modérée, le fait de passer beaucoup de temps devant la télévision (> 4 h/jour) augmentait le risque de troubles du sommeil de 15 % vs 19 % chez les garçons vs filles.
Cette étude souligne l’association entre l’excès de temps passé devant un écran et certains types de troubles du sommeil, mais son caractère transversal ne peut en déterminer la causalité. Depuis 2014 et le recueil de ces données, l’utilisation de plus en plus généralisée de smartphones trop souvent allumés 24h/24 permet de cumuler plusieurs heures et types d’exposition aux écrans.